Dans une boutique informatique, lorsque l’on compare deux produits, la fiche technique finit par nous plonger dans le doute, avec les sigles abscons du jargon high-tech.
Voici donc un petit lexique pour vous aider à vous y retrouver lors d’une prochaine visite dans votre magasin informatique.
AAC
Non, il ne s’agit pas d’un modèle de pile mais d’un format de son, ou plutôt d’un algorithme. AAC, c’est l’acronyme d’’Advanced Audio Coding‘, ou ‘Encodage Audio Avancé‘ en français. Concrètement, il s’agit d’un format développé à la fin des années 1990 par un institut allemand, en collaboration avec Sony, AT&T et Dolby, afin d’améliorer la qualité de compression du MP3. En théorie donc, le AAC c’est mieux que le MP3. C’est le format notamment utilisé par Apple.
Amoled
Ça, c’est l’écran du futur. Et du présent, puisqu’il équipe déjà vos smartphones. Amoled signifie ‘Matrice active à diodes électroluminescentes‘. La matrice active, cela veut dire que chaque pixel est commandé indépendamment des autres. D’où une image plus fluide. Et l’Oled, c’est la technologie qui va remplacer le LCD. Concrètement, il s’agit de diodes qui produisent leur propre lumière, à la différence du LCD qu’il faut éclairer par l’arrière. L’Oled assure ainsi la production d’écrans ultraminces dotés d’une image parfaite, qui ne “bave” pas.
Blu-ray 3D
Vous avez acheté un lecteur Blu-ray il y a cinq ans et vous voulez visionner un film en 3D sur votre téléviseur. Perdu ! Il vous faut un lecteur de Blu-ray 3D. Concrètement, le Blu-ray est le format de disque capable d’afficher des images en haute définition. Mais les Blu-ray 3D contiennent plus de couches pour stocker plus d’information. Le laser doit donc être capable d’aller les chercher.
Bluetooth
Créé par l’entreprise suédoise Ericsson en 1994, le Bluetooth est un système de communication par ondes, apte à faire communiquer deux accessoires entre eux. Le nom, proposé par un ingénieur d’Intel, fait référence au roi Harald Ier de Danemark, dit ‘Harald à la dent bleue‘ (bluetooth) qui a unifié les tribus de son pays dans le christianisme au Xe siècle.
CPL
Un autre moyen de faire communiquer les appareils entre eux. Mais sans ondes, comme pour le Wifi. Le CPL est l’acronyme de ‘courant porteur en ligne‘. Le réseau informatique est supporté par le courant électrique. Il suffit de s’équiper d’adaptateurs à placer sur les prises de courant. Le signal passe alors par les fils électriques. Le CPL a décollé auprès du grand public par la volonté des fournisseurs d’accès à Internet.
DLNA
Alors là, ça se complique un peu. Le DLNA, pour ‘Digital Living Network Alliance‘, est un standard qui sert à faire communiquer les nombreux appareils connectés de la maison. Très à la mode à la fin des années 2000 où l’on parlait beaucoup de convergence, le DLNA établit la communication des appareils entre eux grâce à un serveur central (un petit boîtier connecté), pour transformer son chez-soi en un réseau Internet local. Pour quoi faire ? Pour prendre une photo avec son smartphone et la visionner directement sur son téléviseur, par exemple. Ou encore envoyer la musique de son PC sur sa chaîne hi-fi. En pratique, le grand public n’a pas vraiment adhéré, préférant les communications directes comme le Bluetooth ou le stockage sur le cloud.
Full Led
Le Led, on le sait, ce sont des petites loupiotes qui permettent à la télévision LCD de briller. Car les cristaux liquides seuls n’émettent pas de lumière. Après, il y a plusieurs façons de l’éclairer : par les côtés (c’est moins cher, mais moins bien), ce qu’on appelle l’Edge Led, ou sur toute la surface, le Full Led, donc.
Hi-Res (Sony)
Pour faire court, c’est la haute définition : ‘HD’ mais pour le son. Cette technologie d’encodage du son a été mise au point par Sony. Elle concerne tant l’encodage que la lecture de la musique. Concrètement, elle offre une qualité de son qui dépasse celle du CD, grâce à une ‘pixelisation sonore‘ plus fine, si on peut dire.
HDMI
C’est la connectique Péritel de la haute définition. Le HDMI, pour ‘High Definition Multimedia Interface‘, est capable de transmettre plus d’informations sur le flux vidéo qu’une Péritel et ce, sans perte. D’où une image HD. Depuis son apparition en 2002, elle n’a cessé d’évoluer. Avec la version 1.4, on peut par exemple afficher une image en 4K (le Super Full HD). Quant à la mouture 2.0, elle affiche des vidéos 4K en 60 images par seconde.
HDR
C’est le nouvel argument marketing des fabricants d’écrans. Il faut passer à l’HDR ! Acronyme de ‘High Dynamic Range‘ (traduit par imagerie à grande gamme dynamique), la technologie est bien connue des amateurs de photos à qui elle garantit une image parfaitement contrastée lorsque des zones sombres jouxtent des zones très lumineuses. Dans ce cas-là, un écran classique choisit de privilégier les unes aux dépens des autres. Avec le HDR, la vidéo s’inspire de la photo en assurant un contraste optimal sur les deux. Problème : quasiment aucun écran du commerce n’est pour l’heure compatible. Il faudra attendre un peu pour tout racheter !
IPS
L’une des millions de technologies logées dans les écrans LCD. Car les modèles à cristaux liquides, à la différence de l‘Oled, sont pleins de défauts (contraste limité, rendu des couleurs moyen, angle de vision réduit…). L’IPS : ‘In-plane Switching‘ corrige une de ces faiblesses : l’angle de vision. Sur une dalle IPS, on bénéficie d’un excellent rendu où que l’on se trouve dans la pièce. Les professionnels adorent. Le grand public moins, à cause de son taux de contraste médiocre (1000:1).
LTE
Tout le monde connaît le LTE : ‘Long Term Evolution‘ mais sous le nom de 4G. Il s’agit de la norme choisie par le consortium mondial du mobile, le 3GPP, pour avoir le même type de séquence de réseau mobile nouvelle génération (ça facilite la commercialisation des smartphones sur les cinq continents). Le LTE offre un débit maximal de 300 Mbit/s (le poids de cinq albums de musique), le futur LTE-Advance (la “vraie” 4G) montera, lui, à 1 Gbit/s.
5G IMT-2020
C’est le super débit du réseau mobile du futur. Et c’est prévu pour 2020 ! Avec la 5G, c’est une orgie de téléchargement sur smartphones qui se dessine. La 5G livrera, en théorie, des débits de plusieurs gigaoctets de données par seconde, soit 100 fois plus que la 4G actuelle. Encore faudra-t-il qu’il y ait du réseau !
NFC, RFID
Le NFC : ‘Near Field Communication‘, alias ‘Communication en champ proche‘ est une technologie de communication rapide et à courte distance (10cm). De quoi payer sans contact avec son mobile. C’est une variante de la RFID, qui ouvre des communications à plus longue distance et qui est, de fait, moins sûre.
SD, microSD
C’est le format qui s’est imposé dans le stockage de données (principalement des photos) face au ‘Memory Stick’ du japonais Sony. La carte SD, pour ‘Secure Digital‘, créée en 2000 par Panasonic, SanDisk et Toshiba, utilise de la mémoire flash (ce qui la distingue d’un disque dur) et a depuis été déclinée en plusieurs formats (miniSD, microSD).
SIM, microSIM, nanoSIM
La fameuse carte SIM, pour ‘Subscriber Identity Module‘, c’est un peu l’âme du téléphone portable. Sans elle, point de communication (du moins par réseau mobile). La carte SIM contient les informations de l’abonné et de l’opérateur, ainsi qu’un peu de mémoire. Les toutes premières avaient un format de carte de crédit (peu pratique dans un mobile) mais depuis, elles ne cessent de rétrécir pour se glisser dans des téléphones de plus en plus fins. La petite dernière, la nanoSIM, a été introduite par Apple dans son iPhone 5.
SSD
C’est la technologie de stockage qui remplace le disque dur. Le SSD : ‘Solid State Drive‘ engrange les données sur des puces de mémoire flash. Il n’y a pas de mécanique, donc c’est plus fiable. Mais plus cher. À capacité égale, le SSD coûte dix fois plus.
Thunderbolt
C’est la connectique favorite des fans d’Apple. Et pour cause, on n’en trouve principalement que sur les Mac. Il s’agit d’un format de connectique qui relie l’ordinateur à toutes sortes de périphériques. La différence avec les autres connectiques de type USB, c’est que le Thunderbolt utilise la technologie de fibre optique à la place des fils de cuivre. C’est plus sûr et ça assure de meilleurs débits. Mais dans les faits, ils sont peu nombreux à s’en servir.
UHD (4K et 8K)
Oubliez le Full HD, on est entré dans l’ère de l’UHD, soit l’ultra haute définition. Sur un écran Full HD, l’image est découpée en 2 millions de pixels. Avec l’UHD, dit 4K, elle s’affiche en 2160 x3840 pixels, soit quatre fois plus. Et avec le futur 8K, ce sera 16 fois plus, et une définition monstrueuse de 4320×7680 pixels. Le but est de conserver une très haute définition sur des écrans de plus en plus grands.
USB Type-C
La dernière-née des connectiques. Dévoilé par Apple avec son MacBook 12 pouces, l’USB Type-C se veut universel. Tout passe par lui : le courant pour recharger l’appareil, les données pour télécharger, etc. Autre avantage sur l’USB : plus besoin de tourner la prise dans tous les sens pour la brancher, elle est réversible.