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La folie du Bitcoin expliquée en mots simples

Un Bitcoin vaut 10.000 dollars ! Explication d’un phénomène qui pourrait bien bouleverser notre économie.

Qu’est-ce que le Bitcoin ?

Facile : une monnaie mais virtuelle. Plus précisément, une crypto-monnaie.

Spécificités ? Elle s’affranchit de deux trucs indissociables dans notre esprit analogique lorsqu’on parle de monnaie :

Primo, elle n’existe pas de manière physique (ni pièces, ni billets).

Deuzio, elle s’affranchit totalement de la chaîne d’émission, de distribution et de contrôle qui régit nos monnaies traditionnelles : États, banques centrales, banques…

Rien de tout ça avec le bitcoin. Il est généré et validé par sa propre communauté.

Dit comme ça, ça semble moins sûr, moins garanti, moins contrôlé, plus falsifiable qu’avec nos monnaies traditionnelles. Or, c’est tout l’inverse. Grâce à la blockchain. On s’explique.

Qu’est-ce que la blockchain ?

Complexe à définir, le principe de la blockchain, qui régit le bitcoin comme toute autre crypto-monnaie (altcoin, etc.) peut être, grossièrement, résumé comme suit : il s’agit d’un registre, immense, public, et anonyme, où est inscrite et validée chaque transaction bitcoin. Un immense cahier perpétuellement mis à jour, ineffaçable.

Le Block, c’est celui qui dépense ou reçoit les bitcoins. La Chain, c’est le trajet que la transaction opère, dans le sens dans lequel elle l’opère.

Visualisez le cahier d’un enfant qui doit relier des couleurs à des fruits : vous y êtes. Simpliste ? Non. En réalité, le processus blockchain est particulièrement complexe à mettre en œuvre.

Mais il a un avantage imparable : il est techniquement impossible qu’une transaction en bitcoins se fasse… sans bitcoins. La blockchain connaît le solde de chaque détenteur de bitcoins… tout en anonymisant ces mêmes propriétaires.

C’est justement ce côté anonyme qui a longtemps relégué le bitcoin à la case de monnaie pour truands, utilisée pour acheter de la drogue et des armes sur le darknet.

Si le Bitcoin suscite encore bien des doutes, même les autorités officielles (FMI, experts, Etats) adoubent le principe de la blockchain. Même si plusieurs Etats (Chine, Russie, Maroc) sont clairement réfractaire au bitcoin.

Où peut-on acheter des bitcoins ?

Deux possibilités :

1) La première est la plus évidente : contre de l’argent traditionnel. Via une carte de crédit ou un compte Paypal, plusieurs sites web permettent d’échanger votre argent traditionnel contre des bitcoins (coinhouse, bitit, bitstamp…). Exactement comme si vous échangeriez des euros contre des dollars.

2) La deuxième, c’est le minage de bitcoins. C’est un poil plus compliqué à comprendre et nous ramène à la fameuse blockchain.

On l’a dit, dans la blockchain, chaque transaction est validée. Par un humain ? Non, par un ordinateur ! Le processus de validation des transactions s’opère par un logiciel, installé sur un ordinateur, qui tourne pour authentifier les échanges.

On appelle cela le minage de bitcoins. L’intérêt ? Lorsque vous minez du bitcoins, vous êtes rémunéré… en bitcoins ! Raison pour laquelle on voit de plus en plus de fermes de minage, en gros des hangars truffés de serveurs qui valident non-stop les transactions du réseau bitcoin, fleurir un peu partout.

Ça vaut encore la peine d’acheter du bitcoin ?

En tout cas, ça le valait : créé en 2009, un bitcoin valait quelques centimes de dollars. En janvier 2013, il en valait 14. Et ce jeudi ? 10.000 ! Il a subi une croissance de… 75.000 % en 6 ans. Bémol ? C’est un produit novateur, instable, qui ne réagit à aucune loi économique.

Autrement dit : il est extrêmement volatil. Et si la crainte d’une bulle spéculative s’éloigne peu à peu, aucun économiste ne peut aujourd’hui l’écarter fermement.

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